Après avoir fait la connaissance
de lauteur des Contes Crépusculaires,
je me suis précipité sur Les Mystères
de la Tamise, tome premier des nouvelles aventures
de Harry Dickson le Sherlock Holmes américain.
Dans ma jeunesse, jai lu tous les fascicules
de collections telles que Harry Dickson, Lord Lister
(Raffles), Buffalo Bill, Nat Pinkerton et autres héros
dune glorieuse période qui a peuplé
de merveilles nos jeunes imaginations ? On comprend
donc que jétais curieux de limpression
que ces "nouvelles" aventures du célèbre
détective allaient me faire à lâge
mûr, où on lit tout autrement quétant
enfant. Mais javais tort de craindre une déception
: Dôle a admirablement réussi à
faire revivre le détective insolite
le nom même de Harry Dickson appartenant en
effet au domaine public, car ce nétait
pas Jean Ray qui lavait inventé
dans de toutes fraîches aventures. Que le style
de Dôle soit un peu plus "littéraire"
que létaient les originaux ny gâte
rien, bien au contraire. Jeus même la
surprise, à deux ou trois reprises, dy
voir "revivre" John Flanders. Gérard
Dôle reflète exactement sa façon
de raconter, mais je doute que John Flanders eût
terminé un conte par "si non è
vero
" car pour lui toute aventure quil
racontait était rigoureusement vraie et personne
naurait eu le courage de le contester devant
lui.
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