Auteur-compositeur, poète
et écrivain, Gérard Dôle est un
artiste complet.
Dans ses Contes crépusculaires se révèle
également le patient collectionneur, collationneur,
et décrypteur de littérature populaire
du début du siècle.
Si le musicien inspira les "Musiques Maléfiques",
aux limites du réalisme et du fantastique,
cest le collectionneur qui inspira "Fleur
de Lupin", hommage à Maurice Leblanc et
aux films à épisodes de Louis Feuillade.
On sait les dangers de pareilles tentatives. Ce sont
souvent des textes de bonne tenue, mais glacés
et inertes, faute de ce grain de démence indispensable,
de cette démesure qui fait exploser ces intrigues
folles où tout est possible.
Mais Gérard Dôle a fait plus que collectionner
les anciens auteurs, il les lit, sen imprègne,
étant "amateur" au sens noble : celui
qui aime.
Cest pourquoi Fleur de Lupin côtoiera
un peintre célèbre et le Doktor Todt
affrontera un vampire non moins fameux, dans un Paris
où pousse encore la tour Eiffel.
Et lauteur sest tellement imprégné
de cette mythologie romanesque quil retrouve,
dans une "Musique maléfique", sans
le vouloir, une invention de Gaston Leroux, utilisé
dans lintrouvable Fauteuil hanté
quil na pas lu.
Je ne métendrai pas davantage, ne voulant
pas déflorer le plaisir du lecteur ; je formule
un souhait, un seul : quun jour Gérard
Dôle reprenne la plume et nous donne un prolongement
aux aventures de Harry Dickson, et quil en soit
de ce dernier comme de Sherlock Holmes, devenu non
plus un personnage, mais un mythe.
|